Sous-nutrition

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Enfant soufrant de la famine Getty / Mr_Khan

La sous-nutrition se définit comme un état de manque de ressources alimentaires. Les personnes souffrant de sous-nutrition, encore appelée sous-alimentation, ont des apports nutritifs insuffisants pour compenser leurs dépenses énergétiques. Ce manque de nourriture chronique entraîne des problèmes de santé plus ou moins graves sur la santé (retard de croissance, carences en vitamines et minéraux), pouvant aboutir dans les cas extrêmes à la mort, comme c'est le cas dans les pays en voie de développement.

Sous-nutrition : caractéristiques

La sous-nutrition, également appelée sous-alimentation, se définit par un état de manque important de nourriture.

L'apport énergétique journalier ne suffit pas à compenser les dépenses énergétiques d'une personne qui souffrira à moyen terme de carences nutritionnelles.

Les personnes atteintes de sous-nutrition ou sous-alimentées vont présenter des signes de dénutrition plus ou moins graves selon le degré et la durée de cet état, aboutissant à une perte d'une grande partie de leur masse grasse et de leur masse musculaire.

La sous-nutrition peut être induite par :

  • Une famine : le manque de nourriture disponible peut être consécutif à une catastrophe naturelle, une guerre ou une sous-alimentation chronique comme c'est le cas dans des pays en voie de développement.
  • Une grève de la faim volontaire : suivie par des objecteurs de conscience ou en signe de protestation.
  • Un accident de la vie avec perte de son travail et de son logement : le manque de revenus ne permet plus de se nourrir correctement.
  • Une anorexie mentale.
  • Une maltraitance dans des situations de privation de nourriture.

Bon à savoir : parmi les études réalisées sur des volontaires faisant la grève de la faim, la plus connue est celle entreprise par A. Keys durant la seconde guerre mondiale, sur des jeunes hommes des États-Unis, objecteurs de conscience, qui ne voulaient pas combattre mais acceptaient de se soumettre pendant 6 mois à un régime alimentaire réduit de 50 %. Les médecins ont ainsi pu étudier les conséquences biologiques de la sous-nutrition. Ces recherches ont permis de mieux prendre en charge ensuite les personnes très dénutries, comme c'était le cas des prisonniers de guerre et personnes déportées.

Les symptômes de la sous-nutrition

Après les sensations intenses de faim et de soif ressenties chez une personne sous-alimentée, on observera des hypoglycémies avec vertiges et asthénie (grande fatigue générale) ; un amaigrissement et une déshydratation ; des troubles gastro-intestinaux avec constipation ; des troubles du sommeil ; une hypothermie ; une aménorrhée (absence de menstruation) et une baisse de la production de spermatozoïdes ; une croissance retardée chez les enfants.

Des analyses sanguines pourront mettre en évidence des carences en vitamines et minéraux pouvant entraîner une anémie, le béribéri, une maladie liée à une carence en vitamine B1 provoquant des troubles neurologiques et une insuffisance cardiaque, le scorbut, une maladie liée à une carence extrême en vitamine C entraînant un déchaussement des dents et des hémorragies et la pellagre, une maladie liée à une carence en vitamine B3 (appelée PP ou Pellagra preventive factor) et en tryptophane, acide aminé essentiel précurseur de cette vitamine.

Enfin, si l'état de sous-nutrition persiste durablement, l'organisme va s'épuiser : on parle alors d'inanition. Cet état ne permet plus d'assurer le bon fonctionnement des organes vitaux entraînant inexorablement la mort.

Bon à savoir : Alors que la malnutrition est due à une carence en certains nutriments par un régime alimentaire inadapté par exemple ou un problème métabolique, la sous-nutrition relève d'un problème quantitatif, c'est à dire d'un manque de nourriture répété.

Sous-nutrition : la réalimentation progressive

La réalimentation des personnes souffrant de sous-nutrition va dépendre de leur état de santé global et de la durée de leur sous-alimentation :

  • Pour ceux qui sont en état de recevoir une alimentation solide : on donnera de nombreux petits repas, assurant un bon apport énergétique et protéique, en évitant les aliments irritants. Des suppléments en vitamines et minéraux seront ajoutés.
  • Pour les personnes qui ne peuvent recevoir qu'une alimentation liquide ou semi-liquide : on pourra utiliser des préparations diététiques industrielles toutes prêtes, spécialement conçues pour les états de dénutrition.
  • Chez les personnes trop faibles et qui ne peuvent pas manger : on utilisera des sondes gastriques pour les nourrir ou parfois par voie intraveineuse, en attendant qu'elles puissent manger par la bouche.

Lorsque la sous-nutrition concerne une personne âgée vivant seule, une jeune femme souffrant d'anorexie ou encore une personne atteinte d'un cancer, les meilleurs repas équilibrés ne suffiront pas à améliorer la situation. Une prise en charge psychologique et une présence amicale et bienveillante aideront à un bon rétablissement.

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