La carence protéique est dangereuse. Elle est d'ailleurs considérée comme une maladie qui porte le nom de dénutrition. Lorsqu’elle provient d'une carence alimentaire, elle s'accompagne en plus d'une carence en fer.
Le rôle des protéines dans l'organisme
Le rôle des protéines est à la fois structural, fonctionnel et de renouvellement cellulaire.
Elles sont constitutives de toutes les cellules de l'organisme (la peau, les cheveux, les phanères, les os, les muscles, les organes, le sang…).
Elles participent aussi :
- Au renouvellement cellulaire en remplaçant les cellules usées ou non efficaces. Elles servent notamment à réparer les tissus lésés (même ceux de la peau lors d'une cicatrisation).
- À la compensation des pertes azotées du corps (perte de cheveux, transpiration, respiration, pertes fécales et urinaires...).
- À l'architecture cellulaire : elles forment une trame de la membrane des cellules.
- À la contraction musculaire et donc au mouvement, pour les protéines contractiles actine et myosine.
- À toutes les fonctions vitales de l'organisme : les hormones, neurotransmetteurs, enzymes, sont des protéines.
- À fournir de l'énergie à l'organisme en cas de jeûne prolongé ou en cas de manque de glucose disponible pour l'organisme, via la néoglucogenèse.
Pour assurer toutes ces fonctions, il existe une quantité et une qualité de protéines à apporter quotidiennement à l'organisme. Les protéines sont constituées d'acides aminés dont 9 sont dits essentiels car non synthétisable par l'organisme. Ils doivent donc être apportés tous les jours à l'organisme via l'alimentation.
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Identifier une carence protéique
Une carence protéique est un déficit d'apport en protéines à l'organisme. Elle se manifeste par :
- une perte de poids rapide, importante et involontaire avec une circonférence brachiale et du mollet diminuée ;
- une asthénie (fatigue généralisée) ;
- une apparition d’œdèmes ;
- un dosage sanguin de l'albumine ;
- une baisse des défenses immunitaires : sensibilité aux microbes, bactéries, virus environnants et difficulté à se rétablir.
À noter : il existe une carence en protéines qui touche principalement les enfants de 6 mois à 3 ans dans les pays où l'alimentation au lait est arrêtée très tôt et où la nourriture principale amenée à l'enfant est pauvre en protéines et très riche en glucides. Cela s'appelle le kwashiorkor : les enfants ont alors une peau rouge et un gros ventre.
Traiter une carence protéique
Il existe différentes solutions pour traiter une carence protéique :
- Augmenter la consommation de protéines de bonne qualité : en consommant de la viande, du poisson, des œufs aux deux repas principaux et pour ceux qui suivent une alimentation végétarienne, une alimentation végétalienne en consommant des légumineuses et des céréales complètes.
- Enrichir l'alimentation avec de la poudre de lait écrémé, de la poudre protéinée, du jaune d’œuf, du jambon, du fromage...
- Avoir recours à des collations en dehors des repas.
- La prise de compléments nutritionnels oraux est souvent préconisée en deuxième intention si l'enrichissement nutritionnel est insuffisant.Ils s'achètent en pharmacie (ils sont partiellement remboursés mais leur prix de vente reste libre) et sont disponibles sous forme de potages, boissons lactées ou fruitées, crèmes desserts. Ils sont très riches en protéines. Mais attention, très riches en glucides ils peuvent aussi être délétères pour la santé.
L'idéal serait de bénéficier en parallèle d’un coaching diététique régulier et prolongé.
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Les carences et pathologies nutritionnelles
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- Carences alimentaires
- Pathologies nutritionnelles