Bien utiliser les propriétés du miel

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Le miel est un aliment bien connu. C’est le produit de la ruche le plus utilisé, notamment en tant qu’aliment ou qu’ingrédient dans des préparations. Il possède également de nombreuses vertus thérapeutiques.

Voyons comment bien utiliser les propriétés du miel pour en profiter au mieux.

Zoom sur le miel

Le miel est un mélange issu du nectar des fleurs et de la salive de l’abeille.

Il se compose de :

  • 20 % d’eau ;
  • 75 % de glucides (fructose 38 % et glucose 31 %, notamment) ;
  • 5 % de sels minéraux, vitamines, oligo-éléments, flavonoïdes…

Ainsi, le miel a de nombreuses vertus qui sont connues depuis des millénaires et son goût très agréable explique qu’il entre dans la composition de divers aliments (pain d’épices, gâteaux, certains plats cuisinés) ou cosmétiques (savons, shampoings, crèmes…).

Parmi ses bienfaits les plus connus :

  • Il aide à lutter contre les allergies saisonnières.
  • De façon générale, il renforce le système immunitaire, d’où l’intérêt de prendre des tisanes au miel en période de grippe par exemple.
  • C’est un antitussif naturel qui est idéal en cas de toux sèche, d’autant qu’il lubrifie la gorge.
  • Il aide à éliminer les bactéries : il est antiseptique et antibiotique.
  • Il est utile dans les inflammations digestives : le miel intervient sur la flore intestinale et évite la fermentation.
  • Il accélère la cicatrisation en cas de coupure légère, d’égratignure ou de brûlure, en application directe sur la plaie.
  • Il aide à fixer les minéraux (calcium, magnésium…) et favorise ainsi la digestion chez les personnes constipées puisqu'il est légèrement laxatif.
  • Le miel a aussi une action dépurative qui trouve tout son intérêt les lendemains de soirées arrosées.
  • Il aide à combattre l’insomnie en stimulant la libération d’insuline.
  • Il fortifie la musculature des sportifs et améliore leur endurance, sans compter qu’il favorise une bonne récupération après l’effort.
  • Dans le même ordre d’idées, il est un excellent vecteur énergétique : il contient des sucres tout à fait indiqués en cas d’activité sportive, car immédiatement disponibles et très faciles à digérer, contrairement au sucre.
  • Comme le pollen, le miel pourrait ralentir le vieillissement.

Remarque : le miel doit être consommé avec prudence par les diabétiques étant donné son important taux de glucose.

1. Choisissez un miel de qualité

Avant toute chose, sachez que plus le miel est riche en glucose plus il cristallise rapidement ; en revanche, si c’est sa teneur en fructose qui l’emporte il restera liquide plus longtemps.

Pour que le miel soit véritablement utile, il faut choisir un miel de qualité. Voici comment l’identifier :

  • Il doit porter la mention « récolté et mis en pot par l’apiculteur » (si vous pouvez aller l’acheter frais, recueilli le mois précédent, chez l’apiculteur c’est encore mieux).
  • Il doit être récolté à froid comme l’exigent les normes européennes et il faut fuir les miels vendus en grande distribution qui sont généralement pasteurisés (c’est-à-dire chauffés).
  • Préférez les miels de production locale.
  • Dans l’idéal, choisissez-le issu de l’agriculture biologique (label AB) même si cela n’est pas forcément indispensable (certains petits producteurs n’ont pas les moyens d’obtenir ce label).
  • Optez pour les pots en verre.
  • Trouvez un miel au goût qui vous convient sachant que plus il est foncé plus son goût est fort.

Remarque : le miel d’acacia est le moins onéreux ; le plus cher est celui de manuka (au goût proche de celui du miel d’eucalyptus), issu d’un arbre néo-zélandais et dont les vertus antibactériennes seraient jusqu’à dix fois supérieures à celles des autres miels.

2. Consommez le bon miel en fonction de vos besoins

Choisissez la plante dominante de votre miel

Il peut être judicieux de choisir son miel en fonction de l’action thérapeutique que l’on souhaite privilégier.

  • Le miel d’acacia est idéal en cas de problèmes intestinaux et digestifs et il est recommandé pour les jeunes enfants. C'est le miel qui reste le plus longtemps liquide (de 1 à 3 ans).

Remarque : le miel est déconseillé par l’OMS chez les enfants de moins d’un an, car il serait susceptible de provoquer un botulisme.

  • Le miel de bourdaine possède des effets purgatifs.
  • Le miel de bruyère est à privilégier en cas de problèmes urinaires (en tant que diurétique, avec le miel de cerisier et celui de pissenlit) et pour les douleurs articulaires.
  • Le miel de châtaignier est indiqué pour lutter contre la fatigue, il est cicatrisant et est connu pour favoriser la circulation sanguine (de même que le miel de tournesol).
  • Les miels d’eucalyptus et de sapin conviennent bien aux pathologies des voies aériennes supérieures.
  • Le miel de lavande est utilisé aussi bien contre les maux de tête que pour soulager les brûlures, plaies et piqûres peu importantes (il est largement utilisé en cosmétique).
  • Le miel de manuka est utilisé contre les gingivites et les infections intestinales, entre autres.
  • Le miel d’oranger est à privilégier contre l’insomnie.
  • Le miel provenant du romarin est idéal pour les problèmes ORL (avec celui de sarrasin) et hépatiques, mais aussi en tant que stimulant.
  • Le miel de thym est celui qui est utilisé pour cicatriser les plaies dans certains services hospitaliers (en chirurgie viscérale à Limoges, notamment).
  • Le miel de tilleul possède des vertus apaisantes.

Par ailleurs, le miel (notamment le miel de lavande) est utilisé comme produit de beauté. Il entre donc dans la composition de divers cosmétiques : savons, shampoings, crèmes…

Consommez le miel

Le miel s’utilise tout simplement en tant qu’aliment.

À titre d’exemple, voici quelques conseils de consommation pour un adulte :

  • acacia : deux à trois cuillerées par jour contre la constipation ;
  • manuka : en applications locales comme par voie orale ;
  • oranger : à raison d’une cuillerée à café dans une tisane (voire pur pour ne pas l’altérer).

Pour profiter des vertus du miel sans avoir de problèmes particuliers, la dose journalière minimale pour un adulte sain est d'environ 40 g, soit une cuillère à soupe, et de 5 à 15 g, soit une cuillère à café, pour un enfant selon son poids et son âge.

Remarque : notez qu'une cuillère à café bombée de miel pèse environ 16 g, et qu'une cuillère à soupe bombée de miel pèse environ 48 g.

3. Conservez le miel

Les miels cristallisent naturellement en dessous des 14 °C (excepté le miel d’acacia).

Il faut éviter d’exposer les miels cristallisés à de trop fortes chaleurs (plus de 25 °C) et ils se conservent bien entre 10 et 15 °C (20 maximum).

Pour les miels liquides, la température idéale est de 25 °C.

Par ailleurs, le miel ne se conserve pas des années durant (pas plus de deux ans en tout cas).

Ces pros peuvent vous aider