
Au pays des plantes magiques et bourrées d'antioxydants, le gombo est roi et sera bientôt sur toutes les tables, en raison de ses bienfaits nutritionnels et thérapeutiques. Faisons le point sur ce légume encore peu connu, véritable allié de notre santé.
Gombo : un légume millénaire
Origines du gombo
Originaire d'Afrique noire, le gombo - dont on dit qu'il était déjà consommé par les Égyptiens de l'antiquité - est le fruit d'une plante tropicale.
Il ressemble au premier abord à un piment vert, mais son goût est totalement différent. Il n'appartient pas à la famille des solanacées, mais il provient d'une plante annuelle herbacée appartenant à la famille des malvacées, proche cousine des hibiscus.
Les fruits du gombo - considérés comme des légumes - sont généralement de couleur verte et se présentent sous la forme de capsules dont la longueur peut varier, selon l'espèce, allant de 10 à 30 cm environ.
À noter : historiquement consommé par les esclaves noirs des États-Unis, le gombo a longtemps été considéré comme un aliment réservé aux pauvres.
Aujourd'hui le gombo est largement connu et apprécié pour ses vertus nutritionnelles aussi bien que pour ses vertus médicinales.
Caractéristiques du gombo
Pour consommer le gombo, on le cueille avant sa maturité complète, soit 3 à 4 jours après son apparition.
Il mesure alors de 5 à 10 cm de long ; ses graines sont petites, car elles ne sont pas complètement formées.
C’est à ce moment qu’il est très tendre et particulièrement savoureux. À sa pleine maturité, il devient dur et fibreux.
Bon à savoir : le nom « gombo » est apparu en français en 1764. Il vient de l’américain "gumbo", qui est une déformation d’un mot emprunté à une langue africaine et qui désigne autant la plante que ses fruits.
Richesse du gombo en anti-oxydants
Parmi les composants du gombo offrant de nombreuses vertus, on trouve :
- des fibres alimentaires solubles ;
- des antioxydants et des vitamines (B2, B3, B6, B9 et C).
Ces éléments confèrent à ce légume des propriétés thérapeutiques non négligeables.
Bon à savoir : on utilise le mucilage (substance visqueuse semblable à la gélatine) de ce légume pour fabriquer des pâtes pharmaceutiques utilisées comme pâtes pectorales contre les rhumes et les affections de la poitrine.
Bienfaits du gombo sur l'organisme
On a pu constater l'efficacité à court terme du gombo pour lutter contre le cholestérol : consommé séché à raison de 22 g en moyenne par jour pendant 3 semaines, il induit une baisse très importante du cholestérol total (du « mauvais » cholestérol LDL) sur la concentration plasmatique.
On a pu noter aussi une baisse inconstante, mais significative, de la tension artérielle chez des sujets adultes actifs ayant pris du gombo.
On pense également que le gombo pourrait avoir des effets bénéfiques sur d'autres problèmes de santé grâce à ses propriétés :
- anti-inflammatoires et antiseptiques ;
- laxatives ;
- anti-diabétiques (le gombo fait partie de la diète Portfolio1, une diète reconnue pour son effet bénéfique sur les concentrations de cholestérol sanguin) ;
- digestives ;
- antispasmodiques.
De plus, le magnésium contenu dans ce légume aurait aussi un effet bénéfique sur le syndrome prémenstruel.
Bon à savoir : une recette malienne préconise en cas de constipation de couper le gombo vert en petits morceaux glissants, de les faire bouillir et de boire l'eau de cuisson.
Comment consommer le gombo ?
Le gombo est largement consommé dans de nombreux pays :
- en Afrique (en Afrique de l’ouest, le gombo est le second légume le plus cultivé, juste après la tomate) ;
- en Inde ;
- en Thaïlande ;
- dans les pays méditerranéens ;
- dans les pays arabes ;
- aux Philippines ;
- au Brésil.
En Louisiane, il reste un ingrédient incontournable de la cuisine cajun.
On veillera à choisir des gombos bien colorés, tendres mais fermes, exempts de taches et de meurtrissures, et ne mesurant pas plus de 10 cm de long.
Quant aux recettes, on pourra aisément consommer le gombo :
- cru, en salade ;
- blanchi pendant 5 minutes (mais, attention au fait que le gombo devient pâteux s’il est trop cuit) ;
- en soupe, à la mode antillaise ;
- en ragoût, façon cajun.
Il se marie bien avec les tomates, les oignons, les poivrons et l’aubergine (qu'il peut aisément remplacer), ainsi qu’avec plusieurs assaisonnements, tels le curry, la coriandre, l’origan, le citron et le vinaigre.
Bon à savoir : les gombos sont fragiles. Ils se conservent 2 à 3 jours au réfrigérateur, dans un sac de papier, ou enveloppés d’un papier absorbant et déposés dans un sac en plastique perforé.
Pour en savoir plus :
- Comment planter et cultiver le gombo ? Nos conseils de jardinage, pour profiter de cette plante bénéfique.
- 7 aliments sains pour diminuer votre cholestérol. Ne vous privez pas de leurs bienfaits pour votre santé !
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